Nos patois quel AVENIR ?

                Malgré l’intérêt renouvelé pour nos patois depuis ces vingt dernières années, malgré les efforts des institutions et de nombre de personnes de bonne volonté, malgré les chercheurs et les linguistes qui l’étudient sous toutes les coutures, la régression des langues régionales semble être un phénomène irrésistible voire irréversible.

Le destin des patois est dans les mains de ses locuteurs c’est-à-dire des patoisants. Le patois aura une chance de survie tant qu’il y aura des personnes qui auront envie de le parler et surtout de le transmettre.

C’est là que le bât blesse, car il n’y a plus de transmission familiale. A nous de trouver les moyens à travers les lieux d’éducation, culture, loisirs, d’imaginer, de créer des actions innovantes auprès de la jeunesse. Toutefois, sans le soutien des décideurs et particulièrement de l’Éducation Nationale, nous n’y parviendrons point.

Mais pour cela me semble-t-il, il faut rendre nos patois vivants et non statiques. Notre langue doit être dynamique et mise à jour sans cesse, ainsi le patois ne doit plus être une langue exclusivement campagnarde, expression de la société agro-pastorale traditionnelle. Elle doit être moderne, actuelle et adaptée aux exigences de la vie contemporaine.

Tout en demeurant garant de la tradition et de la mémoire, nos patois doivent se transformer et évoluer pour survivre afin de leur ouvrir un nouvel horizon…

Sans quoi, point de salut !

A nous de définir, les contours de cette nouvelle AVENTURE.

Yvette Pontet-Fargeot

Le 20/09/2021